Traitement au PRP - Platelet Rich Plasma

Le traitement PRP est une méthode moderne de traitement des ligaments, des tendons, des articulations, des muscles et des os. Il consiste à injecter du plasma riche en plaquettes dans la zone problématique (par exemple une articulation). Le traitement par PRP a été très médiatisé par les résultats obtenus par des athlètes de haut niveau, mais tous les sportifs peuvent bénéficier de ce traitement.
PRP est l'abréviation de Platelet Rich Plasma (plasma riche en plaquettes). La thérapie PRP peut être utilisée non seulement en orthopédie, mais aussi en microchirurgie, en dermatologie, en trichologie et même en gynécologie

Depuis quelques années ce traitement est également proposé aux patient.e.s touché.e.s par le lichen scléreux. Les résultats de ce traitement sont aussi variés qu’il y a de personnes touchées par la maladie.

Une interview intéressante sur le sujet donné par le Pr Francesco Casabona (PDF) en 2018 magazine Monteallegro traduit par nos soins.

Études concernant le traitement PRP

Plusieurs études ont démontré que cette forme de thérapie n'a pas encore prouvé clairement son efficacité, mais est parfois appliquée avec succès. Ci-après 3 exemples d’études de ces 3 dernières années. Le choix des études a été fait au hasard des études publiées par Pubmed.com (Lien).

Étude faite avec des hommes touchés par le LS

Plasma riche en plaquettes (PRP) autologue dans le lichen scléreux chronique du pénis : impact sur la réparation tissulaire et la qualité de vie du patient, Francesco Casabona, Ilaria Gambelli, Federica Casabona, Pierluigi Santi, gegrorio Santori, Ilaria Baldelli 2017, (Lien) 
Conclusion : Le traitement PRP dans le LS du pénis semble être utile pour régénérer les cicatrices, réduire les symptômes et améliorer la qualité de vie des patients. D'autres études sont nécessaires pour évaluer les résultats à long terme.

Étude faite avec des femmes et des hommes touchés par le LS

Plasma riche en plaquettes pour le lichen scléreux génital : analyse et résultats de 94 patients. Y a-t-il des différences liées au sexe dans les symptômes et la réponse thérapeutique au PRP ? M. Tedesco, V. Garelli, B. Bellei, I. Sperduti, G. Chichierchia, A. Latini, M L Foddai, E. Bertozzi,A. Banoaides, T. Pallara, C. Romani, A. Morrone, E. Migliona, 2020, (Lien) 
Conclusion : Cette étude démontre que la thérapie basée sur le PRP peut exercer un rôle pertinent dans la gestion des patients atteints de LS en raison de son effet sur la qualité de vie (QoL) et la fonction sexuelle dans les deux sexes. De plus, l'étude a souligné les différences liées au sexe dans la sévérité des symptômes et l'âge d'apparition de la maladie.

Étude faite avec des femmes touchées par le LS

Étude randomisée en double aveugle, placebo et injections intradermiques de plasma riche en plaquettes autologue pour le traitement du lichen scléreux vulvaire, Andrew T Goldstein, Leia Mitchell, Vaishnavi Govind, Debra Heller, 2018, (Lien)
Conclusion : jusqu'à ce que d'autres études contrôlées bien conçues avec des critères d'évaluation appropriés présentent des résultats positifs, les résultats négatifs de cette étude suggèrent que le PRP autologue ne traite pas de manière adéquate le LS vulvaire.

Le traitement PRP : qu’est-ce que c’est ?

Le plasma riche en plaquettes (PRP) est un concentré de plaquettes, obtenu par centrifugation de sang autologue (prélèvement sur le patient d’environ 20 cc), qui permet d’enlever partiellement les autres composés du sang (globules rouges et blancs).
Cette intervention consiste en des micro-injections intradermiques, multiples et souvent non douloureuses. Une fois injectées sous la peau, les plaquettes libèrent des facteurs de croissance qui stimulent de façon naturelle au niveau du derme de la peau, ce qui accélère la régénération de la région sclérosée.

Processus du traitement

Pour obtenir le PRP, une procédure hospitalière s’effectue en bloc opératoire ou dans une salle stérile. Elle se compose des 3 étapes ci-dessous : 

• 1) Prise de sang classique : prélèvement du sang du patient (15 ml). Le fait d’utiliser le sang du patient (sang autologue) réduit considérablement les risques de complications des injections de PRP (effets secondaires indésirables, allergies, rejets, infections…).
• 2) Centrifugation : après avoir prélevé le sang du patient, le professionnel de santé le place dans une centrifugeuse pendant 5 min, à 1500 tours/min. Le plasma obtenu (5 ml) se compose de plaquettes, capables de libérer des facteurs de croissance cicatrisants et anti-hémorragiques, et de biomolécules (antalgiques et anti-inflammatoires). 
• 3) Injection : le soignant injecte le concentré plaquettaire dans la zone lésée du patient, après l’avoir préalablement désinfectée. Selon les cas et les patients, plusieurs injections à intervalle de deux mois sont parfois nécessaires.