Problèmes de vessie et du méat urinaire liés au LS

Le méat urinaire peut être affecté par le LS tant chez les femmes que chez les hommes (symptômes des voies urinaires inférieures, lower urinary tract symptoms LUTS).

Les frictions pendant les rapports sexuels peuvent aussi entraîner une augmentation des infections de la vessie.
L'anatomie individuelle d'une patiente, la tonicité de son plancher pelvien, sa manière de s’asseoir sur les toilettes doivent également être vérifiées, car elles peuvent aussi entraîner des problèmes de vessie.

Les symptômes se manifestent de la manière suivante :

• Miction fréquente
• Douleur et / ou brûlure pendant la miction
• Brûlure à l'entrée du vagin, ou du méat urinaire
• Douleur et/ ou crampes dans la vessie et / ou à l’abdomen
• Aucune indication de la présence de bactéries dans l'urine, donc aucun signe d'infection
• Une rétention urinaire peut être observée en présence d'une adhérence complète des petites lèvres

Thérapie du méat urinaire

Le traitement d’attaque avec pommade à la cortisone, classe IV (voir Plan thérapeutique) directement sur le méat urinaire entraîne une amélioration considérable, voire la disparition des symptômes. Par la suite, le méat urinaire doit être inclus dans la thérapie d'entretien.

Thérapie spécifique chez l’homme

Le lichen scléreux (LS) peut provoquer des dysfonctionnements urinaires et sexuels importants chez l'homme, notamment par le biais d'une maladie urétrale destructrice. Parfois une opération s’avère nécessaire pour éliminer de façon durable l’obstruction du méat urinaire.

Un taux de réussite élevé de la chirurgie a été montré chez les patients présentant une maladie LS limitée au prépuce et/ou au méat urinaire externe.
Chez les patients présentant des rétrécissements de l'urètre pénien ou des rétrécissements panurétraux, l'utilisation d'une urétroplastie par greffe orale en une étape a donné de meilleurs résultats que les procédures par étapes. Les options chirurgicales chez les patients masculins atteints de lichen scléreux génital (LS) impliquant l'urètre antérieur représentent toujours un défi. (Lien – étude sur PubMed)

Complément de thérapie chez la femme

Selon les scientifiques, 25 à 70% des femmes ménopausées souffrent de problèmes génitaux et/ou urinaires dus au manque d’oestrogènes. Ce syndrome génito-urinaire se traduit par divers symptômes tels que des brûlures et irritations vaginales, des infections urinaires, des douleurs pendant les rapports sexuels (dyspareunie) et une sécheresse vaginale.
Les oestrogènes locaux sont employés pour traiter les modifications atrophiques des tissus urogénitaux. Cette expression médicale décrit les changements des tissus du vagin, de l’urètre (tube qui sort de la vessie) et de la vulve après la ménopause, quand les ovaires ne produisent plus d’oestrogène. Cela peut entraîner des changements dans l’acidité du vagin, assécher et amincir ses tissus et les rendre douloureux et moins lubrifiés.

Une pommade ou des ovules à base d'œstrogènes peut apporter un certain soulagement.

Les pommades à base d'œstrogènes ne remplacent toutefois pas le traitement à la cortisone pour le lichen scléreux.

Problèmes de vessie et du méat urinaire et alimentation

Certaines personnes touchées par le LS rapportent que la consommation d’alcool, de café, parfois d’agrumes ou d’asperges, semblent déclencher des symptômes cités plus haut.

Astuce

Lors de problèmes en urinant, il est possible de lubrifier le méat urinaire avant d'uriner pour que l'urine n'entre pas en contact avec la peau. Il peut également être profitable de se rincer à l'eau après avoir uriné et être allé à la selle au lieu d'utiliser du papier toilette.

Conférences et études

Lors de l’Assemblée générale 2015/2016, le Dr Groeger et le Prof. Günthert ont donné une conférence et fourni des informations détaillées sur les problèmes de la vessie en corrélation avec le LS chez la femme, voir sous l'onglet site en allemand de l’Association / Espace membres, Conférences 2016.

Et en 2017, une petite étude Vulvar lichen sclerosus in women is associated with lower urinary tract symptoms a été faite en coopération avec l'Association et publiée dans le journal International Urogynecology Journal (IUJ). (PDF). L’étude a montré que certaines patientes LS souffrent, en plus du lichen scléreux ou du lichen plan, d'une "OAB", over active bladder ou encore d'une "ICT", cystite interstitielle.

D’autres études ont été publiées sur PubMed concernant le lichen scléreux touchant le méat urinaire chez la femme et chez l’homme : (Lien)